Palais royal [DÉCRETS]

La stabilité du Royaume de Fennoscandie ne peut se faire que si nous créons des liens entre les différents pays composant notre glorieuse nation. Il est possible en réunissant différentes entreprises du territoire, d'améliorer en même temps notre industrie naissante.

C'est pourquoi, il parait nécessaire de débourser 40 000 Francs pour la création d'une Société des Métallurgistes qui réunira :

• les industries extractives de cuivre, d'argent et surtout de fer de Fennoscandie
  
• les scientifiques étudiant les métaux, leurs élaborations, leurs propriétés, et leurs traitements
  
• les industries de la fabrication des métaux et des alliages de Fennoscandie
  
• les industries sidérurgiques et surtout les industries d'armes

Chaque année, des représentants des membres de ces quatre branches devront se réunir afin de partager l'ensemble des avancées technologiques dans les différents domaines. La Société des Métallurgistes sera dirigée par un représentant royal, lui-même conseillé par dix membres élus de la Société. Ce représentant sera chargé de récompenser les personnes ayant accomplies les plus belles découvertes, mais aussi de les mettre en relation directement avec le Roi (quel insigne honneur de pouvoir présenter ses découvertes au Roi !). Cependant, bien que ce-dernier rôle puisse être source de motivation, le réel intérêt de la Société sera surtout de mettre en relation les différentes branches afin qu'ils puissent collaborer dans leurs œuvres. Les avantages fiscaux mais aussi la possibilité de rencontrer le Roi, poussera les membres de la Société à travailler ensemble afin satisfaire le représentant royal.

Autre décret en vue ! Le Roi de Fennoscandie était selon lui un des derniers Roi-Guerrier. Il aimait la guerre et voulait en découdre avec de puissants pays, et être au premier rang ! Mais malgré les réformes récentes de l'organisation de ses troupes ainsi que de la stratégie globale, il était bien obligé de reconnaître qu'il manquait de conscrits à lever. Aussi, fit-il appel au baron Eric Ruuth pour l'épauler dans la dur tâche d'améliorer les lois relatives à la conscription, afin de grandement accroître la puissance de la Fennoscandie.

Le baron, non peu fier de ses connaissances en droit, s'inspira immédiatement d'une récente loi française, la Loi Jourdan-Delbrel, et écrivit un texte novateur pour la Fennoscandie, qui promettait de révolutionner l'armée du pays. Le propos de ce texte de loi pouvait se résumer en une phrase : "Tout Fennoscandien est soldat et se doit à la défense de sa patrie". Bien évidemment, c'était une copie éhontée de la loi Française, mais cela pouvait faire l'affaire. Surtout que le service militaire serait l'occasion pour les jeunes Suédois, Finlandais et Norvégiens, de travailler ensemble. Un bon moyen d'améliorer l'identité nationale et donc de baisser l'instabilité du régime.

Le Service Militaire décrit était assez simple à comprendre. Tous les Fennoscandiens nés la même année formeraient une "classe", et à l'âge de 20 ans révolus devraient être inscrits ensemble sur les tableaux de recrutement de l'armée. Les conscrits, avant d'être incorporés, subiront une visite médicale devant un conseil de révision. En temps de paix, le roi ne pourra appeler qu'une classe, ou bien qu'une fraction de classe. La durée du service militaire en temps de paix étant fixée à cinq ans.

Une telle loi pourrait entrainer des problèmes d'acceptation, et pour ce faire, il nous faut adopter les solutions prises par la France face à cela. Tous les hommes mariés avant le dépôt de cette loi ne seront pas concernés. De plus, il est important de montrer par des discours publics que la loi est surtout un outils de défense contre d'éventuels bellicistes, et non d'attaque. Ainsi, le fait que l'on soit en paix actuellement, mais aussi la garantit que la Russie n'attaquera pas la Fennoscandie grâce au mariage royal, devraient largement rassurer l'opinion publique.

Afin de faciliter la mise en place de cette loi, 25 000 couronnes d'or seront déboursées.

Nous exposons d'abord cette loi à notre Conseil afin d'être certain d'avoir leur consentement et leurs avis sur la Loi Adolphe-Ruuth.

Notre Royaume est riche, le peuple est bien nourrit, et surtout, c'est lui qui a renversé la République afin de placer un Roi à la tête du pays. La Norvège est pacifiée et participe activement à la vie politique du Pays. Suédois, Finlandais et Norvégiens travaillent ensemble, ont accès aux mêmes postes, ont les mêmes droits et ont les mêmes chance de réussir. Le règne du Roi Gustave IV Adolphe est prospère, et célébré dans le pays notamment pour l'unification de la Fennoscandie et l'Alliance avec la Russie. Le Royaume est une monarchie unie et indivisible.

Les gouvernements royalistes ont de tout temps eu tendance à désarmer le peuple afin d'en garder le contrôle. Le Roi Gustave IV Adolphe, probablement inspiré par les idées républicaines d'antan, considère que le pays appartient au peuple, et que le Roi est à son service. Inspiré par de pareils idéaux, il décida donc de faire rédiger une loi contenant ces termes :


Inspiré du récent deuxième amendement des Etats-Unis d'Amérique, cette loi permettait donc aux Fennoscandiens d'acheter et de conserver une arme, et de s'en servir en cas de légitime défense et/ou pour la sauvegarde de son pays. Cette déclaration allait probablement améliorer le sentiment nationaliste de peuple (ce qui était une bonne chose), mais aussi améliorer l'opinion de tous à propos du Roi. Le danger principale étant qu'en cas de révolte, Gustave IV Adolphe allait devoir se défendre face à une peuplade armée jusqu'aux dents ! Cependant, le pays avait banni la république il y a quelques années, et semblait fidèle au Roi. Ce n'était finalement pas une grosse prise de risque.

Ce qui n'était pas dit dans ce décret, c'était les véritables intentions du Roi. Premièrement, il avait rapidement besoin d'un nombre important de miliciens mobilisables, au cas où la France, l'Autriche, ou l'Angleterre l'attaquait. Deuxièmement, les Fennoscandiens allaient se ruer dans les ateliers et forges du royaume afin d'acheter armes et munitions, ce qui promettait de ramener pas mal d'argent à la Couronne. Et de l'argent, Gustave IV Adolphe en avait besoin...

Dans tous les cas, l'entrainement des Fennoscandiens à porter les armes pendant cinq ans (avec la Conscription), allié au fait qu'ils pouvaient en acheter librement, allaient transformer le pays en une véritable nation de soldats. Dangereux politiquement, mais puissant pour peu qu'on gardait la fidélité du peuple.

Une foule de paysans armés, alliée à une armée entrainée grâce à la conscription, voilà qui promettait d'être intéressant. Afin d'éviter l'instabilité, tout en gardant les bénéfices monétaires, il suffisait d'accorder exceptionnellement une réduction de 10% sur les armes, et de 25% sur les munitions. Le peuple sera satisfait par l'effort, et plus de personnes achèteront. Comme il y aura plus d'acheteurs, les pertes d'argent possibles seront rapidement amorties. Des bénéfices des deux côtés !

La Prusse est envahie par la nation Très Catholique d'Autriche. En tant que luthériens, les Fennoscandiens devraient venir en aide à la population prussienne protestante. De ce fait, à compter de ce décret, le Roi Gustave IV Adolphe autorise tout prussien de confession protestante, et pouvant attester avec certitude de sa nationalité, à se rendre en Poméranie Suédoise pour embarquer vers les terres de Fennoscandie. Ces immigrants pourront, après avoir résidé cinq ans dans le pays, demander à recevoir la nationalité Fennoscandienne, pour eux et leur famille, et accéder pleinement aux droits locaux. Bien entendu, l'élite intellectuelle et religieuse (cela va souvent de paire) prussienne pourra écourter ce délais en participant activement à la prospérité intellectuelle du pays. Il en va de même pour les investisseurs enrichissant le Royaume.

Ce décret a pour principal objectif d'attirer les plus fortunés prussiens dans le pays. Il est certain que beaucoup ont peur du chaos ambiant et des possibles persécutions autrichiennes, qui ne cachent pas vouloir convertir de force la majorité protestante. L'histoire nous a déjà montré les épisodes sanglants accompagnant ce genre d'évènements, et la Couronne de Fennoscandie compte bien en tirer parti. S'il le faut, Björn Carlsson, actuellement en France, peut se rendre en Prusse en passant par les côtes, afin d'organiser cela.