Office de Commerce de Constantinople

Le royal Charles IV, roi d'Espagne, empereur des Indes espagnoles, maîtres d'un empire sur lequel le soleil jamais ne se couche, fait parvenir la réponse suivante à la sublime porte:

Nous entendons la proposition du Sultan. Cependant, une question s'impose, qu'avons-nous à y gagner précisément ? Des accords commerciaux impliquent entre autres certains avantages dont il convient de discuter au préalable. Que ces avantages soit d'ordre financier (douanes, taxes) ou qu'il s'agisse de ressources (avantage en nature sur le commerce de certains bien produit par les Ottomans).

Pourtant les riches denrées dont vous parlez, Sultan, sont produite dans le lointain Orient. Non au sein de votre empire si grand soit-il. C'est d'Inde et de Chine que viennent épices, soieries, thés et autres drogues. Il faut que vous sachiez, que l'Espagne possède le plus grand empire de ce monde, un empire sur lequel jamais le soleil ne se couche et un empire qui a une production très variés. Si les Espagnols ont écumés les mers pour bénéficier de tant de ressources ce fut parce que jadis les Ottomans nous en ont privés l'accès. A présent, tous ces biens, nous y avons accès par nous même.

Il est donc claire qu'un tel commerce n'irait qu'à l'avantage des Ottomans, non du Royaume d'Espagne. Pour qu'un équilibre soit trouvé, les Ottomans doivent faire un effort de leur coté pour que chacun soit bénéficiaire. Le commerce est un fait qui nécessité les concessions. Sans compter que vous devrez savoir qu'en terre d'Espagne, nul infidèle ne saura tolérer car nous avons déjà donné. Aussi le commerce ne se fera que par le biais du déplacement de nos marchands. Ceux sont là des restrictions que nous imposons quoi qu'il advienne.

Vous vivez dans un autre temps Sultan ! Pensez ce que vous souhaitez cela ne nous dérange en rien. Si nous avons pu nous passer de votre commerce durant des siècles et si aujourd'hui encore nous pouvons nous passer de votre commerce cela n'est pas sans raisons. Nous pensons connaitre bien plus que vous les productions de notre empire. De même, vous n'avez nuls besoins de nous faire un cour de diplomatie, nous connaissons mieux que personne les relations avec les pays d'Extrême-Asie car nous y sommes installés depuis des temps reculés.

Nous vous avons fait une proposition, à présent libre à vous de la refuser ou de l'accepter. Ce qui est claire c'est que vous dites vouloir commercer alors que vous négliger la plus essentielle des règles du commerce: faire des concessions pour l'établissement d'un commerce prospère. Nul nation commerciale sensé ne s'engagera dans un commerce à sens unique. Je pleure les fous qui parviendrons à tomber dans l'illusion d'un commerce ottoman inexistant, car le commerce repose sur un échange, non sur un sens unique.

Nous allons donc expliquer comment le commerce se déroule... Des marchands et navires espagnoles entrent dans les eaux ottomanes. Arrivés en ces eaux, ils accostent à un port ottoman, ils prennent couvert et coucher au sein de ce port, faisant travailler l'économie ottomane. Durant plusieurs jours, ils parcourent les échoppes afin de s'entretenir avec différents marchands ottomans. Là, ils proposent leurs produits, les vendent. Fort de cet argent, ils poursuivent leur parcourt en territoire ottoman afin de justement acheter à d'autres marchands ottomans des produits. Permettant ainsi aux marchands ottomans de recevoir de l'argent et de faire vivre l'économie ottomane...

Tant que vous ne comprendrez pas, nuls besoins d'aller plus loin. Actuellement la discussion se perd dans des havres fort loin du commerce. Si vous souhaitez comprendre une situation politico-historique consultez un précepteur ou vos archives. Ce n'est pas à nous de vous faire la leçon, nos prérogatives de souverain sont toutes autres. Aussi, lorsque vous serez réellement ouvert à une discussion constructive informez nous-en.

Nous encourageons donc les Etats Italiens, Naples et le Piémont-Sardaigne à prendre bonne note des dires du Sultan qui montrent pour l'heure une incapacité à comprendre le déroulement du commerce internationale et les avantages que chacun en tire. Un enfant qu'il faut prendre par la main, voici ce qu'est le Sultan de Constantinople à l'heure d'aujourd'hui. A quoi sert-il donc d'échanger avec un homme qui ignore le sens même du mot "commerce" et qui parvient à en détourner les interrogations pour tenter de s’immiscer, fort maladroitement, dans les affaires internes au Royaume d'Espagne.

Comme nous l'avons dis à maintes reprises, nous ne dépendons pas du commerce avec les Ottomans, nous avons toujours fait sans et nous pouvons continuer sans la moindre gène... Aujourd'hui c'est vous qui venez à nous pour nous faire une offre commerciale, cependant, je ne vois rien là qui tournerait à l'avantage de l'Empire d'Espagne. Mûrissait votre proposition et peut etre reverrons nous notre position.

Nous notons la position des Ottomans à l'égard des états italiens. Alors que vous acceptez de faire des concessions à ces derniers, vous ne vouliez point en entendre parler avec le royaume d'Espagne. Ce fut donc une affaire personnelle qui démontre tout le mépris que vous nourrissez à notre égard...

Il n'en est point question, en notre qualité de souverain nous sommes libre de nous exprimer comme nous le souhaitons !

Aussi face à la situation et au comportement ottoman à l'égard des nations tierces qui démontre un clair mépris du royaume d'Espagnol et de son commerce, nous sommes décidé à ne plus agir avec complaisance à l'égard du commerce ottoman. De ce fait, le commerce ottoman est officiellement perçu comme un rival officiel du commerce espagnol, nous prendrons donc des mesures en ce sens que cela soit dit. Ainsi, toutes les nations commerçant avec l'Empire ottoman seront interdit de traverser les eaux espagnols !

Ainsi, nous proposons aux Portugais de revoir leur position commercial à l'égard des Ottomans, cela pourrait éviter bien des tords à leurs marchands, et d'y préférer un commerce intra-ibérique avec le royaume d'Espagne. Après tout, ce fût ensemble qu'Espagnols et Portugais chassèrent les infidèles des terres qui sont aujourd'hui les notres, ne leur laissons point la moindre ouverture, à ces être vils et malveillant qui pourraient utiliser le commerce pour tenter d'un jour se ré-implanté sur les terres sacrés d'Ibérie !